repasser

Yângâ tî Farânzi

Palî 1

repasser \ʁə.pɑ.se\ kürü palî na palî tî mbenze

1. pasêe
   • La passade consiste à mener un cheval au galop sur une ligne droite et à exécuter une demi-volte ou une demi-pirouette ordinaire à chaque extrémité de cette ligne, de manière à la parcourir plusieurs fois de suite, en passant et repassant. — (Félix van der Meer, Connaissances complètes du cavalier, de l’écuyer et de l’homme de cheval , Lebègue & C^ie à Bruxelles & Dumaine à Paris, 1865, lêmbëtï 245)
   • Le temps avait passé. Dix heures venaient de sonner à la vieille horloge comtoise dont le nombril de verre laissait voir la lentille de cuivre du balancier passer et repasser impitoyablement. — (« Le Retour » na Louis Pergaud, Les Rustiques, nouvelles villageoises , 1921)
   • La pensée bourgeoise dit toujours au Peuple : « Croyez-moi sur parole ; ce que je vous annonce est vrai. Tous les penseurs que je nourris ont travaillé pour vous. Vous n’êtes pas en état de repenser toutes leurs difficultés, de repasser par leurs chemins. » — (Paul Nizan, Les Chiens de garde , 1932)

Palî 2

repasser \ʁə.pa.se\ wala \ʁə.pɑ.se\

1. kîri
   • Le même batelier qui vous a passé vous repassera.
2. pasêe
   • Pour cent francs par an, elle faisait la cuisine et le ménage, cousait, lavait, repassait, savait brider un cheval, engraisser les volailles, battre le beurre, et resta fidèle à sa maîtresse, —qui cependant n’était pas une personne agréable. — (Gustave Flaubert, Trois Contes , 1877)
   • Madame Putois, une femme de quarante-cinq ans, maigre, petite, repassait sans une goutte de sueur, boutonnée dans un vieux caraco marron. […] [Clémence] dormait sur la besogne, la tête et le ventre comme bourrés de chiffons. Mais on la gardait quand même, car pas une ouvrière ne pouvait se flatter de repasser une chemise d’homme avec son chic. Elle avait la spécialité des chemises d’homme. — (Émile Zola, L’Assommoir , 1877)
   • Et, dans l’après-midi, tandis que les enfants dormaient dans la maison silencieuse, Zaheira s’appliqua à recoudre des boutons, à repasser des cravates, à repriser des chaussettes. — (« Zaheira » na Out-el-Kouloub, Trois Contes de l’Amour et de la Mort , 1940)
   • Nous habitions alors une petite villa rose entourée d’allées bien sablées, repassées comme des manches de robe, et entourée de grands marronniers.— (Alexandre Vialatte, Fred et Bérénice , Le Rocher, 2007, lêmbëtï 33)
3. fâa
   • Avec une escouade de cinglés comme l’équipe du petit Frédo, on pouvait s’attendre au pire. À du tir de rafale, à tout va, histoire simplement de faire monter leur cote, d’éblouir les petits barbiquets de leur coin en annonçant d’un air froid : — Hier soir, on a repassé Max-le-Menteur. — (Albert Simonin, Touchez pas au grisbi ! , Gallimard, 1953, lêmbëtï 19)
   • Si Arthur maintenait sa décision de le reléguer en seconde monte, c’est pour son compte personnel que Tomate irait le repasser, le Maltais! — (Albert Simonin, Une balle dans le canon , Série noire, Gallimard, 1958, lêmbëtï 194)
   • Et même si tu m’as balancé aux flics, ça changera rien. Le soir où la Glace s’est fait repasser, j’ai joué au poker jusqu’à 7 plombes du mat’. C’est pas les témoins qui me manquent. — (Auguste Le Breton, La loi des rues , éditions du Rocher, 1999)

Âlïndïpa

• Musanji Ngalasso-Mwatha, Bakarî Farânzi – Lingäla – Sängö , 2013, OIF/ELAN/Présence africaine