Yângâ tî Farânzi[Sepe]

Palî [Sepe]

apprendre \a.pʁɑ̃dʁ\

manda
- Comme je paraissais faible et que je boitais un peu, ma mère avait voulu me faire apprendre un métier plus doux que ceux de notre village ; […]. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813 , J. Hetzel, 1864)
- Ce sont des harrâba, des soldats dressés à Gibraltar pour servir d’instructeurs à leurs camarades; mais ils se sont empressés d’oublier ce qu’ils avaient appris et ne se distinguent guère des autres troupiers marocains. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue , Paris : Ernest Leroux, 1904, lêmbëtï 95)
- Dès sa première communion, gagé par l’un ou par l’autre, […], il était sans l’avoir appris devenu habille à menuiser, à charronner, à réparer un coutre, à ferrer un cheval. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes , L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, âlêmbëtï 10)
- Elle débute comme perchwoman sur The Guard from the Underground de Kiyoshi Kurosawa. Elle fera durant dix ans ce travail où elle dit avoir beaucoup appris sur la mise en scène, avant de se lancer dans la réalisation, […]. — (Jean-Michel Frodon, « Connaissez-vous Nami Iguchi ? » na le Cahiers du cinéma , Éditions de l’Étoile, Mbängü 2009, n° 643, lêmbëtï 52)
wara sango
- Les maîtres d’école prétendent que ce qu’on écrit se fourre plus avant dans la cervelle que ce qu’on apprend par cœur, et que c’est pour ça qu’ils font faire des devoirs aux enfants, au lieu de se contenter de leur faire réciter des leçons. — (Émile-Ambroise Thirion, La Politique au village , Fischbacher, 1896, lêmbëtï 137)
- (Wapolïpa) — Les vers s’apprennent plus facilement que la prose. — L’anglais s’apprend dès le primaire maintenant
- (Bîanî) — Il apprend bien ; il refuse d’apprendre.
fa mbëtï
- C’est lui qui m’a appris ce que je sais.
- Le maitre qui lui a appris le dessin.
- Il y a des choses que l’usage seul apprend.
- La tradition nous apprend que… Cette mésaventure lui apprendra à être circonspect, à se conduire avec prudence.
1. mû sango
  - Il nous a appris de grandes nouvelles.
  - On m’apprend qu’il se marie.
fa yê na bëngölê
- Je lui apprendrai bien à vivre, je lui apprendrai bien son devoir
- Je lui apprendrai à parler
- Je vous apprendrai à mentir
- Bref, j’ai entendu Rivaud dire au procureur qu’il considérait ta démarche comme une goujaterie et que, en arrivant ici, il avait une forte envie de t’apprendre à vivre… — (Georges Simenon, Le fou de Bergerac , Fayard, 1932, réédition Le Livre de Poche, lêmbëtï 75)
(Mbumbuse) fa yê
- C’est un homme mal appris, C’est un homme qui parait n’avoir point reçu d’éducation. Note: Ce dernier usage, qui provient d'un ancien emploi du mot avec le régime direct d'une personne, a disparu après le XVIIIe siècle, et est donc considéré aujourd'hui comme désuet. Mal appris s'écrivait encore au XIXe siècle en deux mots, mais dans cet emploi, il ne s'écrit plus aujourd’hui qu'en un seul mot (i.e. malappris).

Âlïndïpa[Sepe]

Karan, Elke, Kêtê bakarî tî Sängö: Farânzi, Angelëe na Yângâ tî Zâmani, 1st ed. , 1995 → dîko mbëtï