triturer
Apparence
Palî
[Sepe]triturer \tʁi.ty.ʁe\
- karazêe, tetere
- Les médecins prescrivaient leurs ordonnances en mauvais latin et y faisaient entrer par routine une multitude de drogues simples ou composées que l'apothicaire infusait, décoctait, triturait, pulvérisait et mélangeait de mille manières à l'aide de mille procédés minutieux. — (Gustave de Closmadeuc, « La Pharmacie à Vannes avant la Révolution » na Bulletin de la Société Polymathique du Morbihan , année 1861, Vannes : chez J.-M. Galles, 1862, lêmbëtï 21)
- […] ; ces copeaux passent ensuite dans des broyeuses-mélangeuses, […], où ils sont triturés avec une matière colorante et avec un parfum; on agglomère ensuite la matière obtenue […] — (Marcel Hégelbacher, La Parfumerie et la Savonnerie. , 1924, lêmbëtï 172)
- Véra sort entre trois doigts une pincée de tabac, elle la triture légèrement pour bien séparer les feuilles, et puis elle l’étale sur un petit tube de métal ouvert en deux et posé devant elle sur un papier… elle tasse bien le tabac dans chacune des deux moitiés du tube, et elle les referme l’une sur l’autre avec un petit claquement… — (Nathalie Sarraute, Enfance , Gallimard, 1983, collection Folio, lêmbëtï 151)
- (Na sïönî nî, Zäzämä) buba
- Le 15 avril, comme on meurt toujours malgré les déclarations encourageantes du corps médical et de la presse, on triture les chiffres pour trouver des raisons d'espérer. — (Ange-Pierre Leca, Et le choléra s'abattit sur Paris - 1832 , Albin Michel, 1982, lêmbëtï 101)
- [Car] la traduction est une opération douloureuse qui s'apparente à la chirurgie (on coupe des phrases, on ampute des sens, on greffe des jeux de mots, on triture, on ligature [...]. — (Erik Orsenna, Deux étés , Fayard, 1997, lêmbëtï 29)
- En cette période où les médias sociaux triturent l’orthographe des mots jusqu’à ne plus s’y retrouver, il est plus que temps de redonner à notre langue ses lettres de noblesse.— (Henri Marineau, « C’est en écrivant qu’on apprend à écrire » na Le Journal de Québec , 20 Nyenye 2022)
- popoto
- Mais Bogo avait encore quelque chose à dire et qui, visiblement, l’embarrassait. Il triturait les grands boutons plats en métal blanc qui ornaient sa livrée. — (Joseph Kessel, Le Lion , Gallimard, 1958)